La France a demandé à la Commission Européenne d’accélérer le retrait de substances cancérogènes, mutagènes ou repro-toxiques dont la dangerosité pour la santé est reconnue ou fortement suspectée, sans attendre les délais de révision des autorisations de commercialisation souvent très longs et en complet décalage avec la réalité.
Les autorités françaises ont ainsi saisi la Commission européenne concernant 24 substances : Amitrole (aminotriazole), Bromoxynil (phénol), Chlortoluron, Cyproconazole, Dimoxystrobin, Epoxyconazole, Fenpropimorph, Flumioxazine, Flusilazole, Glufosinate, Ioxynil, Isoxaflutole, Linuron, Mancozeb, Maneb, Metconazole, Myclobutanil, Oxadiargyl, Propyzamide, Tebuconazole, Warfarine (aka coumaphène), Carbendazine, Prothioconazole, et le Quizalofop-P (pour son variant Tefuryl).
Selon le rapport « Pesticides et agro-écologie, les champs du possible » établi dans le cadre du Plan Eco-phyto, et remis en décembre 2014 par le Député Dominique Potier au Premier Ministre Manuel Valls, en présence du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, et de la Ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, trois ( seulement! ) de ces substances contenues dans de très nombreux produits phytosanitaires actuellement commercialisés sont sur le point de faire l’objet d’un retrait au niveau communautaire : l’amitrole, un herbicide non sélectif très soluble dans l’eau, l’ioxynil, un herbicide sélectif utilisé pour traiter les céréales, les poireaux, les oignons et l’ail, et le flusilazote (flusilazole) un fongicide systémique largement utilisé en agriculture et viticulture.