Premier conseil à appliquer toute la soirée : mangez lentement ! S’il y a un repas où l’on n’est pas pressé, c’est bien le réveillon. Essayez de vous rapprocher de l’objectif (ambitieux) de mâcher 30 fois chaque bouchée avant de l’avaler.
La qualité des ingrédients est primordiale. Mieux vaut un plat fait maison à partir de produits Bio qu’un plat cuisiné tout prêt. Et vous pourrez dire » C’est moi qui l’ai fait ! « .
Apéritif : éveiller l’appétit sans saturer les papilles
C’est un moment de convivialité où il faut essayer d’éveiller les papilles sans pour autant les saturer ni » gaver » les invités.
Des crudités en apéritif ou en entrée permettent d’ouvrir l’appétit et de préparer l’estomac à la suite via une bonne sécrétion d’enzymes.
Evitez trop de pain ou de gluten en général dès le début (pâte à pizza, tartes, bouchées, pains surprise…). Essayez d’utiliser plutôt des supports végétaux : lamelles de légumes de saison grillées pour les » rolls « , blinis à base de polenta ou de farine sans gluten…
De même, évitez de proposer de la viande ou de la charcuterie dès le départ, préférez par exemples des mini-brochettes bouchées de légumes grillés, des bouchées au fromage, des verrines végétales.
Quant aux chips, cacahuètes et autres bombes caloriques, elles sont à éviter absolument.
Entrées : saveur et raffinement en petites quantités
L’entrée de réveillon idéale est le poisson cru : saumon fumé bio, carpaccio ou tartare de St Jacques, ceviche,…Une autre solution saine est la petite verrine de soupe savoureuse et bien présentée : lentilles, courge, chou-fleur.
Autre version : un flan de légumes, un mille-feuille de légumes, un oeuf cocotte (sans trop de crème), ou un carpaccio de légumes crus.
Plat principal : agissez sur les garnitures
Si le plat est souvent le point culminant du réveillon, il faut éviter de vouloir en faire trop à travers une profusion d’accompagnements. Outre la difficulté d’associer des saveurs en harmonie les unes avec les autres, la multiplication des types d’aliments peut rendre le tout compliqué à digérer.
Proposer un plat végétarien pour le réveillon est une option intéressante (voir notre article avec des bonnes idées recettes pour un réveillon végétarien), mais entre la dinde, le chapon et le gibier, la viande est traditionnellement bien présente sur plupart des tables de réveillon. Veillez juste à bien les cuire car une viande pas assez cuite et moins digeste (surtout la volaille et le gibier).
A noter : la dinde et la pintade sont les volailles les moins grasses. Et pour en profiter pleinement, pourquoi pas une farce à la semoule et aux légumes ?
Un poisson peut également constituer un excellent choix.
C’est sur les garnitures qu’il faut agir. Prévoyez-en au maximum deux, qui peuvent être deux légumes ou un légume et un féculent.
Côté légumes, vous avez l’embarras du choix : légumes rôtis au four, flan de légumes, gratin, crumble, purée…
Côté féculents, les pommes de terre sont un grand classique qu’il est difficile d’éviter. Le format rôti au four est sans doute le plus sain, mais c’est quand même peut-être le moment de se lâcher avec un bon gratin dauphinois ou des pommes dauphines. Mais les féculents, ce sont aussi la semoule, la polenta, les marrons…
Desserts : évitez l’overdose
La tentation est forte de terminer un repas de fête pas un dessert spectaculairement gourmand. La bûche en est le meilleur exemple tant les pâtissiers et traiteurs rivalisent de créativité.
Or un dessert trop lourd, trop chargé en sucre et matières grasses, va asséner le coup de grâce à votre digestion. Arrivés au dessert, les convives n’ont plus faim, ils ont juste envie d’une dernière petite touche sucrée.
La traditionnelle bûche à la crème au beurre est un peu une catastrophe nutritionnelle. Servez-en de toutes petites parts ou privilégiez un modèle plus léger comme la bûche roulée à la ganache ou à la confiture. De même un dessert trop chargé en chocolat mettra votre foie à rude épreuve.
Alors quel dessert proposer ? Un carpaccio d’agrumes, une salade de fruits (ou une salade de fruits secs), des îles flottantes, une poire Belle-Hélène, une soupe de fruits (prenez des fruits surgelés s’ils ne sont pas de saison), des aumônières (ou des rouleaux) de fruits compotés dans une feuille de brick, une mousse de fruits… les idées ne manquent pas !
Et si vous insistez pour proposer un dessert ultra-gourmand mais un peu lourd, prévoyez une alternative plus légère. Voire juste une infusion épicée avec des petit sablés de Noël aux épices ou des truffes parfumées.
Boissons : l’alternance s’impose
Côté boisson, le must de l’apéritif, c’est un jus frais de fruits et de légumes pour les enzymes qui vont aider à la digestion. Par contre, éviter les jus de fruits industriels hyper sucrés qui vont faire monter en flèche votre taux de glycémie.
Mais pour beaucoup il est difficile de se passer d’un peu d’alcool lors d’un repas festif, alors pour limiter les dégâts, trois règles importantes :
- boire lentement ;
- alterner un verre de vin, ou une coupe de champagne, et un verre d’eau (ou deux) ;
- éviter de proposer trop de vins différents (les mélanges ne sont pas terribles et en plus, cela multiplie les tentations).
En principe, l’eau est la meilleure boisson en fin de repas et la seule qui ne risque pas de brouiller le goût de vos desserts… Mais si vous tenez à finir sur une dernière note alcoolisée, un mousseux doux, un cidre où un vin doux type muscat Banyuls ou Pineau-des-Charentes pourra faire l’affaire, en petites quantités car ces vins sont plus alcoolisés que les vins classiques. Sinon, cidre (doux) et poiré sont de grands classiques qui accompagnement bien les desserts pour un degré d’alcool modéré.
Et surtout, évitez le Champagne en dessert ! Le Champagne est très bien pour l’apéritif, mais c’est une catastrophe avec les desserts, aussi bien en termes d’accord de saveurs (chocolat et Champagne sont tout sauf compatibles). Si vous y tenez vraiment, prenez un Champagne demi-sec, mais jamais un brut.
Avant et après
Vous pouvez aussi agir avant et après le repas…
Avant en mangeant léger aux repas précédents (pas trop de viande, de fromages ni de desserts à part des fruits), mais sans non plus sauter de repas car sinon vous allez vous précipiter sur les choses les plus caloriques dès l’apéritif ! Un grand verre d’eau (ou deux) une demi-heure avant le réveillon est également une bonne idée.
Après : une infusion digestive est un must en fin de soirée. Privilégiez des tisanes et infusions bio à base de plantes aux vertus digestives : fenouil, anis, romarin ou menthe.
Si vous avez l’habitude des difficultés digestives, prenez du bicarbonate de soude ou de la citrate de bétaïne (sauf pour les femmes enceintes et les personnes ayant de l’hypertension car elle contient beaucoup de sodium).
Christophe Duhamel
Crédit photo @timolina
