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OGM : un vrai danger pour notre santé ?

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Bien que tous les experts ne soient pas d'accord sur la toxicité potentielle des OGM pour la santé humaine, le principe de précaution reste préférable.

OGM : un vrai danger pour notre santé ?

Chaque jour nous mangeons, sans le savoir, des aliments transformés dans lesquels se trouvent de nombreux ingrédients, supports d’arômes et additifs comprenant des traces d’OGM (organismes génétiquement modifiés) provenant essentiellement de maïs, colza et soja OGM. La législation autorise en effet la présence de résidus d’OGM sans étiquetage particulier, y compris dans les produits bio. La Commission a indiqué qu’en l’absence de seuils spécifiques pour l’agriculture biologique, le même seuil de présence accidentelle s’applique aux filières conventionnelle et biologique. Le lait, les oeufs , le fromage, le beurre, la crème ou encore la viande des animaux nourris avec des OGM ne sont pas étiquetés comme étant des produits génétiquement modifiés.

En quoi cela est-il dangereux pour notre santé ?

Conséquences pour notre santé
Récemment, les experts de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) ont conclu que le maïs transgénique MON810, interdit en France au nom de la clause de sauvegarde, était sans danger . Mais cet avis ne remet pas en cause la position de la France et celle d’une grande partie des Etats membres. Ce refus de la levée des clauses de sauvegarde proposée par la Commission européenne s’est effectué  » pour des raisons économiques, sociologiques ou politiques  » affirment les experts de l’AFSSA.

Mais le site du gouvernement français spécialisé sur la question des OGM n’écarte pas le risque d’un danger :  » Parmi les risques que sont susceptibles de présenter les OGM, figurent notamment des risques pour la santé humaine par toxicité ou allergénicité « .

Pourquoi ?

  1. Ces aliments comportent de nouvelles molécules qui ne sont pas reconnues par notre corps, ce qui peut entraîner des intolérances et des allergies : Carine DUBUISSON, Sébastien LA VIEILLE, Ambroise MARTIN. Allergies alimentaires ; Etats des lieux et propositions d’orientations.AFSSA.pp.1822

    Rapport de M. Christian MENARD sur les enjeux des essais et de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés n° 2254, déposé le 13 avril 2005. Tome II – Auditions. Assemblée nationale.p. 370

  2. Les OGM, et les pesticides qu’ils peuvent concentrer (insecticides, fongicides, herbicides…), se retrouvent dans notre assiette, soit directement, soit contenus dans des produits alimentaires transformés, et donc au bout de la chaîne alimentaire dans notre organisme.

    Face à ces risques de danger potentiels, il serait nécessaire d’intensifier les recherches, mais les OGM sont protégés par des brevets et par le secret industriel.

OGM : comment les repérer ?

-Concernant les OGM étiquetés, consultez le guide des produits contenant des OGM sur le site de Greenpeace. Des céréales aux produits laitiers en passant par la nourriture pour bébés et les aliments congelés, tout est indiqué !

-Quant aux OGM non étiquetés, le règlement communautaire 1829/2003 n’impose une obligation d’étiquetage que pour les produits qui contiennent plus de 0.9% d’OGM. Or un nombre impressionnant d’aliments, d’ingrédients, de supports d’arômes et d’additifs contiennent des traces d’OGM inférieures à cette norme : 0,7% dans la lécithine de soja de votre carreau de chocolat quotidien, 0,8% dans la farine de maïs de votre tartine matinale, 0,75% dans l’amidon de maïs et les liants amylacés des petits pots pour bébés ou plats cuisinés etc. Et la liste est longue .

Mais, sans le savoir, nous absorbons encore plus de traces d’OGM en consommant les produits alimentaires issus d’animaux nourris aux OGM (viandes, laitages, oeufs…). Car conformément à la loi en vigueur ( : règlement n°1829/2003 ) aucun étiquetage ne signale la présence de traces d’OGM dans ces produits.

OGM : comment les éviter ?

Mangez bio ! L’utilisation d’OGM en production biologique est totalement interdite. Sachez cependant que même les produits bio sont autorisés à contenir jusqu’à 0.9% de résidus d’OGM pour tenir compte des éventuelles contaminations accidentelles ; et ceci sans que ce soit marqué sur l’étiquette.

Vous pouvez également trouver un producteur, par le biais d’une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) par exemple, qui produit du bio même sans être labellisé : à qualité égale, certains petits producteurs ne peuvent pas assumer financièrement les contrôles bio. Egalement, il existe de nombreux chemins qui mènent de la ferme à l’assiette en un clic (lecampanier.com, panierfermier.fr, lepanierpaysan.com…).

Marion Grizbec

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