Les 62 projets retenus dans cette première vague de sélection couvrent l’ensemble du territoire national, l’Hexagone comme l’Outre-mer, et visent à :
- rétablir des continuités écologiques en adaptant les infrastructures de transport existantes aux besoins de circulation de la faune,
- restaurer les écosystèmes et les habitats naturels de la faune et de la flore sauvages,
- lutter contre les espèces exotiques envahissantes terrestres et marines dans les départements et collectivités d’Outre-mer,
- aider à la conservation et l’utilisation durable d’espèces végétales indigènes pour développer des filières économiques de proximité, par exemple autour de la production, du traitement et de l’utilisation du bois
- développer des éco-technologies dans le domaine du génie écologique.
Quelques exemples de projets retenus par le gouvernement :
- la préservation et la mise en valeur des richesses des plateaux Temehani de Raiatea en Polynésie;
- la restauration écologique sur le massif du Piton de la Fournaise dans l’Espace Naturel Sensible de Bois Blanc à La Réunion;
- la création d’un label qualité de semences indigènes régionales en région Rhône-Alpes (Société OH Semences SAS);
- la création d’une marque collective locale pour la mise en place d’une filière de production de semences et plants corses (Conservatoire botanique national de Corse);
- l’installation de refuges pour les larves de poisson dans les zones portuaires afin d’accroître la biodiversité des côtes en Languedoc Roussillon (Cabinet ECOCEAN);
- la création d’un corridor écologique en milieu urbain visant le crapaud vert (Communauté Urbaine de Strasbourg);
- la réalisation d’aménagements pour la petite faune, principalement des batraciens, sous voirie départementale en milieu urbain dense (Conseil général des Hauts-de-Seine);
- l’amélioration et la restauration des habitats du Grand tétras et de la Perdrix grise dans les Pyrénées.
» La première satisfaction est le succès rencontré par cet appel à projets, qui a mobilisé une grande diversité d’acteurs : entreprises, collectivités, associations, chercheurs et opérateurs de l’État, souvent en partenariat. Je me félicite que la protection de la biodiversité ne soit plus le parent pauvre des politiques environnementales, et que chacun ait à l’esprit qu’investir aujourd’hui pour enrayer l’érosion de la biodiversité, c’est épargner pour notre futur « , a déclaré la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Création d’un instrument de financement dédié à la biodiversité : le FIBRE
Parallèlement à ce programme d’actions, le décret de création du Fonds d’Investissement pour la Biodiversité et la Restauration Ecologique (FIBRE) annoncé par le Président de la République le 20 octobre 2011 a été signé par la ministre de l’Écologie.
Ce fonds doit permettre de soutenir des projets de restauration de la biodiversité pour maintenir les services éco-systémiques qu’elle nous donne. Il soutiendra notamment des projets de réhabilitation des continuités écologiques et des milieux afin d’accompagner la mise en oeuvre de la Trame Verte et Bleue. Il est doté de 25 millions d’euros pour 2012, ce qui permet de relancer dès à présent deux nouveaux appels à projets qui seront annoncés à la fin du mois de février.
Le gouvernement a également lancé un nouvel appel à projets concernant la » Prise en compte de la biodiversité dans les stratégies locales de développement forestier » afin de valoriser les forêts. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 15 avril 2012. La subvention de l’Etat est plafonnée à 60 000 € par projet et à 80% du montant total du projet.
Mathilde Emery