En 2009, le groupe Bolloré recevait le Pinocchio d’or pour « conditions de travail déplorables » dans des plantations camerounaises, Total s’était distingué pour ses mauvaises pratiques environnementales et EDF récoltait l’image de » greenwasher « .
Aloys Ligault, chargé de campagne Responsabilité des entreprises aux Amis de la Terre, constate : » Deux ans après la première édition, les Prix Pinocchio démontrent encore malheureusement leur utilité. Tout le monde parle de capitalisme vert et d' » économie verte « , mais la réalité est encore une fois bien différente « .
Lire : Les Pinocchios du développement durable : Bolloré, Total et EDF dénoncés !
Afin de dénoncer publiquement le décalage entre les « beaux discours » d’un côté, et la réalité des actes des entreprises de l’autre, les Amis de la Terre décerneront encore cette année trois prix Pinocchio, en référence naturellement à la fameuse marionnette en bois et à sa très personnelle conception de la vérité :
– Un prix Pinocchio « Droits humains », remis à l’entreprise ayant perpétré les violations les plus graves des droits humains (y compris les droits sociaux, salariaux et sociétaux) parmi les nominés ;
– Un prix Pinocchio « Environnement », remis à l’entreprise ayant généré les impacts environnementaux les plus lourds parmi les nominés ;
– Un prix Pinocchio « Greenwashing », remis à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles parmi les nominés.
Choisissez vos Pinocchios parmi trois catégories !
Cette année, les nominés sont :
– Sodexo, JL Vilgrain – Somdiaa – Sosucam, Orange et GDF-Suez dans la catégorie « Droits humains »
– AXA, Total, Eramet et Alstom dans la catégorie « Environnement »
– Crédit Agricole, SNCF Zéro Carbone, Aéroport de Beauvais-Tillé et Renault/Dacia dans la catégorie « Greenwashing »
Les votes sont ouverts aux internautes sur le site www.prix-pinocchio.org
Ces prix seront ainsi décernés par les internautes, sur la base de quatre nominés par prix. Ils feront l’objet d’une cérémonie de remise publique le 9 novembre 2010 à Paris.
Mathilde Emery