» Là où la gouvernance foncière est défaillante, un risque élevé de corruption existe », affirme Alexander Mueller, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département des ressources naturelles.
Selon ce rapport préparé conjointement par la FAO et l’organisation de surveillance de la corruption mondiale, Transparency International (TI) : « Les terres subissent désormais des pressions sans précédent du fait de la mise sous culture de nouvelles zones et de l’expansion des centres urbains quand elles ne sont pas purement et simplement délaissées en raison de leur dégradation, du changement climatique ou des conflits ».
Améliorer la gouvernance et la transparence
Les conclusions de la FAO et de TI sur une étude menée dans plus de 61 pays montrent que la mauvaise gouvernance a accru la probabilité de corruption dans les régimes fonciers et les administrations.
Aussi, FAO souligne la nécessité de préserver les ressources naturelles, en bonne intelligence. » L’accès sécurisé à la terre et la protection des ressources naturelles contre une utilisation débridée sont des clés pour assurer la sécurité alimentaire, la stabilité sociale, l’investissement, la croissance économique et le développement durable , affirme Alexander Mueller.
« La transparence et la rigueur lorsque l’on occupe un poste de responsabilité contribuent à créer un cycle de gouvernance positif, en s’assurant que tous bénéficient des ressources foncières et pas seulement les puissants », déclare de son côté M. Rueben Lifuka, président de Transparency International en Zambie et membre du directoire de cette organisation.
Les travers de la lutte contre le réchauffement climatique
Le rapport constate que la corruption dans le secteur foncier prend différentes formes qui vont du petit pot de vin à la fraude de haut niveau résultant d’un abus de pouvoir de responsables gouvernementaux.
La ruée pour investir dans les biocarburants motivée par le souci d’atténuer les changements climatiques est l’une des pressions qui affectent l’utilisation des terres dans beaucoup de pays, surtout depuis la développement de l’investissement dans les biocarburants, affirme le rapport.
Ce rapport représente donc un premier pas sur ces questions essentielles, la FAO envisageant des recherches et des réunions supplémentaires sur la corruption dans les régimes fonciers.
CG