Alors que les boissons énergisantes sont très régulièrement consommées, notamment par les sportifs, cette catégorie de boissons n’est toujours pas réglementée. Elle regroupe des boissons censées « mobiliser l’énergie » en stimulant le système nerveux et contenant généralement des ingrédients supposés » stimulants » tels que taurine, caféine, guarana, ginseng, vitamines…
L’Agence de Sécurité sanitaire (Anses) a été saisie à plusieurs reprises pour évaluer l’innocuité et l’intérêt nutritionnel de l’une de ces boissons. Et elle a attiré l’attention sur le fait que » certains modes de consommation courants de ces boissons (activité sportive, consommation en mélange avec de l’alcool) pourraient être associés à des risques cardio-vasculaires lors d’exercices physiques intenses et de perception amoindrie des effets liés à l’alcool « .
Par ailleurs, dans le cadre de son dispositif de Nutrivigilance, l’Agence a récemment reçu plusieurs signalements d’effets indésirables suspectés d’être liés à la consommation de boissons énergisantes, dont deux cas mortels.
Des travaux actuellement menés par l’Agence et à paraitre à l’automne prochain, » montrent à la fois que la consommation de ces produits en lien avec une activité sportive est en augmentation et que 27 % des consommateurs de moins de 35 ans associent, au moins de temps en temps, ces produits à de l’alcool « .
Appel aux consommateurs et aux professionnels de santé
Pour explorer plus précisément les éventuels risques liés à la consommation de boissons » énergisantes » (notamment en lien avec la consommation d’alcool ou la pratique d’une activité sportive), l’Agence invite donc les consommateurs à faire part aux professionnels de santé de tout effet indésirable suspecté d’être lié à la consommation de ces boissons.
L’Agence appelle également les professionnels de santé à lui communiquer les cas qui seraient portés à leur connaissance via le formulaire de nutrivigilance disponible à l’adresse www.ansespro.fr/nutrivigilance/.
Hervé de Malières