En effet, des drones devraient lui venir en aide pour traquer les baleiniers japonais. Il s’agit de petits avions téléguidés disposant d’une autonomie de plusieurs centaines d’heures, avec une portée de 300 kilomètres. L’intérêt majeur est qu’ils sont équipés de tout le matériel requis pour faire des photos et des films, en toute discrétion.
Offerts par deux sociétés américaines de recyclage et de sécurité maritime, ces robots vont servir à repérer à en toute discrétion, les baleiniers qui font route vers l’Antarctique pour la pêche à la baleine. Or, s’il est encore nécessaire de le rappeler, la commercialisation de viande de baleine et la pêche à la baleine sont interdites depuis 1986, mais le Japon utilise une dérogation spéciale prétextant des raisons scientifiques.
Utilisés déjà depuis quelques semaines, ces drones ont permis au Steve Irwin, un des trois bateaux de Sea Shepherd, de repérer un baleinier au beau milieu de l’océan indien, à 800 km au large de la côte occidentale de l’Australie. L’ONG avait alors entamé une longue course poursuite jusqu’à l’Antarctique, la zone de pêche convoitée par le baleinier afin de le ralentir ou de l’empêcher de passer à l’action. Une course malheureusement freinée par le fissurage de la coque du navire « Brigitte Bardot ».
Cet accident n’a pas découragé pour autant l’ONG de protection de la biodiversité marine, bien décidée à en découdre une fois pour toute avec les méthodes douteuses du gouvernement japonais. Lors de la saison précédente, le Japon avait suspendu de manière anticipée sa campagne de chasse en Antarctique, reconnaissant que les perturbations provoquées par les écologistes et Sea Shepherd en étaient la cause.
« L’avènement de nouvelles technologies telles que les drones pourra enfin mettre un terme à la chasse à la baleine japonaise en la coulant économiquement », avait ainsi déclaré Paul Watson, dirigeant de Sea Shepherd.
Olivia Montero