Des quotas de pêche au thon rouge revus à la baisse
La campagne de thon rouge se déroulera ainsi sur un mois au lieu de deux, comme en 2009.
Le total des captures autorisées pour le stock de l’Atlantique et de la Méditerranée est maintenant de 13 500 tonnes pour l’ensemble des pays pêchant sur ce stock (contre 22 000 l’an dernier). Un chiffre » en baisse de 38 % par rapport à l’année 2009 « , précise le ministère de la pêche.
Pour les Français, 2 000 tonnes sont acceptées contre 3 017 en 2009 (dont 1 699 tonnes pour les senneurs). Et ce sont 17 navires français qui sont autorisés à pêcher en Méditerranée, contre 28 en 2009 et 36 en 2008, chaque navire disposant d’un quota individuel surveillé quotidiennement par la présence d’un observateur indépendant sur chaque navire.
« L’organisation des contrôles fait l’objet d’un plan de déploiement commun au niveau européen. Ainsi en 2010, un navire spécialisé, le Jean Charcot, est affrété en plus des moyens de contrôles nationaux classiques. Conformément à la réglementation communautaire, les bateaux doivent transmettre, heure par heure, leur position satellite afin de s’assurer de la cohérence des informations transmises », informe le ministère de la pêche qui assure qu’ « en outre, la traçabilité des captures est assurée jusqu’à la dernière vente ».
La campagne de pêche du thon rouge s’achèvera au plus tard le 15 juin prochain pour les thoniers senneur en Méditerranée.
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Greenpeace sur le pied de guerre
L’association Greenpeace, qui sera mobilisée dès l’ouverture de la saison de pêche en mer pour défendre le thon rouge, demande l’arrêt de la pêche au thon rouge et la création de réserves marines, notamment sur la zone des Baléares où l’espèce de » thunnus thynnus » menacée de disparition se reproduit.
» Selon les scientifiques, le nombre de thons rouges adultes s’est effondré de 80 % au cours des vingt dernières années, du fait de l’essor de la pêche industrielle. Qu’attend-on pour fermer cette pêcherie ? Qu’il n’y ait plus de thons dans la mer ? « , interpelle l’ONG.
Greenpeace s’est déjà interposée pendant plusieurs heures sur le port de Frontignan (Hérault), le 12 mai dernier, pour stopper 3 thonniers qui s’apprêtaient à partir en mer. Les militants en ont profité pour brandir une banderole de 20 mètres demandant aux pêcheurs : » Thon rouge : Liquidation totale avant fermeture ? « .
Rappelons que la proposition de Monaco visant à suspendre les exportations de cette espèce a été rejeté le 18 mars dernier à la conférence de la CITES sur le commerce des espèces sauvages menacées à Doha.
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Emilie Villeneuve