La troc-party, c’est un peu le remède anti-crise qu’ont trouvé des bloggeuses pragmatiques pour recycler achats regrettés et autres cadeaux malvenus. En clair, il s’agit de vide-greniers non marchands, où l’on s’échange des biens avec le sourire et un certain sens de la négociation (bah oui, c’est là la différence entre le troc et la donation). Lorsque ces réunions sont apparues, elles étaient surtout consacrées aux vêtements et autres accessoires de mode, mais de plus en plus des communautés de troqueurs organisent des troc-party dédiées aux livres, CD ou DVD.
Si certains pratiquent déjà la « troc party » sans le savoir, c’est à dire de manière informelle, entre ami(e)s, d’autres préfèrent carrément ouvrir ces évènements au public, en communiquant via les réseaux sociaux et investissant des lieux publics. Ce qui finalement permet d’élargir ses horizons et ses coups de coeur potentiels. C’est le cas des réseaux tels que Do It In Paris, Troximity,Chacun sa tribu ou trocdefilles.fr. Prêt-à-troquer propose même aux particuliers une aide personnalisée, un suivi et des fiches pratiques. Pour participer, il suffit de s’inscrire gratuitement au fil d’actualité de la communauté facebook.
Merci les réseaux sociaux !
Pour organiser un tel évènement vous pouvez passer par le blog de Prêt-à-troquer qui vous aide dans l’organisation et la communication, le plus simple restant encore de créer un évènement sur facebook, en invitant son cercle d’amis. Pour s’assurer d’un minimum de succès, vous pouvez greffer votre troc à une soirée entre filles, anniversaire ou pendaison de crémaillère. Sans prendre la tête aux autres participants, il est souvent utile de règlementer le déroulement du troc, histoire de ne pas faire de déçus. Il s’agit ainsi de déterminer à l’avance le type d’objets à apporter, un prix maximal si l’échange marchand est autorisé et l’état des articles acceptés. On filtrera au mieux les appareils dysfonctionnant ou autres vêtements troués.
Le jour J, faites un peu de place pour disposer portants et des tables qui serviront de stands. S’il s’agit de vêtement, une salle-de-bain improvisée en cabine d’essayage devrait faciliter les trocs. N’oubliez pas d’apporter des étiquettes avec le prénom du troqueur, à coller sur les articles.
Enfin, organisez-vous pour apporter les » introqués » aux associations comme Emmaüs, le Secours Populaire ou aux « bennes relais », les containers de rue.
Troc-party, en ligne ?
Dans le cas où votre entourage ne serait pas vraiment motivé à l’idée de partager et d’échanger des articles, il reste toujours les sites Internet, à condition tout de même de choisir des sites de confiance. On y trouve de tout, mais malheureusement l’échange marchand y est souvent pratiqué. Dans ce cas, vérifiez bien si les prix proposés ne sont pas au-dessus de ceux du marché et évitez les grands déplacements, qui seront finalement peu rentables sur le plan environnemental. Enfin, veillez à ce qu’un recours juridique soit possible en cas de retard de livraison de produit défectueux ou non conformes aux descriptions. Sachez que les échanges entre particuliers et non professionnels ne sont pas protégés par le Code de la consommation.
Olivia Montero