1. Éteindre et débrancher les appareils électroniques à la pause déjeuner et en sortie de bureau
En veille, un ordinateur utilise 20% à 40% de l’équivalent de sa consommation en marche. Ainsi, il vaut mieux l’éteindre si vous vous absentez (notamment lors de la pause déjeuner) afin qu’il ne consomme plus d’électricité ET le débrancher de la prise, car un ordinateur éteint mais qui reste branché continue de dépenser de l’énergie.
Le saviez-vous ? L’écran d’attente animé de l’ordinateur n’économise absolument pas l’électricité. Il ne faut pas confondre cet écran d’attente avec la mise en veille de l’ordinateur, qui elle permet réellement d’économiser de l’électricité.
Tous les soirs, débranchez également l’imprimante et le scanner. Et si vous le pouvez, éteignez les équipements de réseaux pendant la nuit (WiFi) puisque personne ne les utilise dans l’entreprise à ce moment-là. Si vous avez une box, sachez qu’elle consomme 150 à 300 kWh/an, soit autant qu’un réfrigérateur. Vous pouvez économiser environ 25 % de la consommation électrique de la box en l’éteignant la nuit. Pensez à la multiprise à interrupteur pour tout éteindre en même temps !
2. Connecter le téléphone portable au wifi
Le wifi consomme trois fois moins d’énergie que la 4G. Vous rechargerez ainsi moins souvent votre téléphone et ferez des économies d’électricité. Pour économiser de la batterie, désactivez également la fonction Bluetooth sur votre téléphone quand elles ne servent pas. Un éco-geste simple au bureau comme à la maison !
3. Faire le ménage dans le Cloud
Même si son nom trompeur évoque la légèreté d’un nuage, il n’en est rien ! Derrière le Cloud, nos données sont stockées dans des data centers, des sortes de gros entrepôts regroupant diverses installations informatiques chargées de stocker et de distribuer en permanence nos données à travers le monde. Dans ces data centers, nos quantités de données s’accumulent et entraînent une surconsommation d’énergie des infrastructures et des serveurs supplémentaires pour le stockage. Pour y remédier, stockez le maximum de données localement sur vos équipements (ordinateur, disque dur externe…) et placer le strict nécessaire sur le Cloud en ne conservant que ce qui est vraiment utile.
4. Faire le ménage dans sa boîte mail
Sachez que pour conserver les mails stockés dans la messagerie et dans la poubelle, les hébergeurs doivent faire tourner des serveurs. Il est vraiment dommage de consommer de l’énergie pour garder en mémoire des documents inutiles ! Ainsi, désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez pas, supprimez les spams, et videz la corbeille aussi souvent que possible.
5. Surfer plus écolo sur le net
Les navigateurs internet réactualisent tout le temps les pages restées ouvertes. Pour cela, ils font appel à des serveurs web très consommateurs d’énergie. Alors fermez les onglets non utilisés pour alléger les serveurs informatiques.
Une requête web aura plus ou moins d’impacts selon le temps de recherche et le nombre de pages consultées. On divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre en allant directement à l’adresse du site ! Pour surfer « responsable » sur le web, le must est ainsi de rentrer directement l’adresse du site (si on la connaît) dans la barre de navigation et de créer des favoris. Sinon, il est préférable de taper des mots-clés précis dans les moteurs de recherche ou d’utiliser l’outil de recherche avancée. Autres astuces économes en bande passante : désactivez les widgets inutilisés (actu, météo…) et supprimez régulièrement les cookies et l’historique de navigation.
Le saviez-vous ? Google Chrome est aujourd’hui le plus utilisé en France (63 % des salariés) alors qu’il est le plus gourmand en énergie (27 kWh pour 1 000 pages vues), loin devant Firefox.
6. Alléger les échanges sur messagerie
15 000 km, c’est le trajet moyen d’un mail qui voyage à travers de nombreux serveurs partout dans le monde avant d’être livré sur la messagerie du destinataire ! Pour réduire l’impact environnemental de votre messagerie :
- limitez le nombre de destinataires (multiplier par 10 le nombre de destinataires d’un mail, c’est multiplier par 4 son impact environnemental) ;
- compressez la taille des pièces jointes (smallpdf) ou envoyez-les via des sites de dépôt temporaire (WeTransfer, Smash, NoriShare) ;
- créez une signature sans image ni logo pour les échanges internes et les contacts bien établis ;
- utilisez la messagerie instantanée de l’entreprise (ou autre messagerie instantanée) pour échanger avec un collègue plutôt que de lui envoyer un mail.
Vous souhaitez connaître l’empreinte carbone de vos usages numériques ? Grâce à ce simulateur en ligne de l’Ademe, découvrez votre empreinte carbone en fonction du nombre d’emails envoyés, du temps de visionnage de vidéos en streaming et du nombre d’heures passées en visioconférence.
7. Choisir du matériel reconditionné plutôt que du neuf
L’utilisation du matériel bureautique est une chose, sa fabrication en est une autre, beaucoup plus impactante pour l’environnement. En effet, la fabrication d’un ordinateur de 2 kg nécessite 800 kg de matières premières, sans compter toute l’énergie consommée. Faire durer nos équipements est donc le geste le plus efficace pour diminuer leurs impacts.
Votre entreprise a-t-elle pensé à vous équiper en matériel reconditionné ? Ordinateur, téléphone portable, tablette,… L’impact environnemental du reconditionné est 2 à 4 fois inférieur à celui de la production d’un appareil neuf. Testés, nettoyés et restaurés, les appareils sont aussi performants que les neufs et bénéficient d’une garantie légale de conformité de 2 ans. Cet éco-geste est évidemment plus compliqué à gérer de manière personnelle, puisque le choix du matériel est souvent géré par le dirigeant ou la DSI.
8. Imprimer au mieux ce qui est vraiment nécessaire
Paradoxalement, le développement du numérique ne s’est pas accompagné d’une diminution de la consommation de papier, qui représente 75 % des déchets de bureau. Chaque salarié consomme annuellement 70 à 85 kg de papier, soit l’équivalent de 3 ramettes par mois.
Alors pour économiser le papier, n’imprimez que ce qui vraiment nécessaire, optimisez la mise en page avec des tailles de marge et d’interligne réduites, imprimez recto verso, voire 2 pages par face suivant la qualité de lecture. Privilégiez le noir et blanc pour utiliser moins d’encre et choisissez des polices économes comme Garamond qui demande en moyenne 24% d’encre en moins que les polices comme Times New Roman et Calibri. Enfin, pensez recyclage ! Les papiers se trient (seule la moitié est recyclée en entreprise). Les cartouches d’encre aussi : il existe 25 000 points de collecte disponibles en grande surface partout en France.
Pour vos achats de papier, optez pour du papier recyclé ou du papier conçu à base de fibre de bois issu de forêts durablement gérés (logo FSC). Les papiers minimisant leurs impacts sur l’environnement sont signalés par l’Écolabel européen, l’Ange Bleu ou encore l’Écolabel nordique.
9. Éviter les déchets lors de la pause-café et des réunions
Optez pour une machine à café qui génère le moins de déchets possible. Si c’est une machine à capsules, choisissez des capsules de café compostables sans aluminium et sans plastique, et bien sûr du café bio produit de manière plus écologique. Et pour boire le café, pas de tasses jetables, chacun a son mug ou sa gourde ! Idem pour les touillettes jetables remplacées par des petites cuillères. Et oui, maintenant on ne jette plus : on lave et on réutilise. Pour le sucre et les gâteaux, préférez des achats en vrac que vous pourrez stocker dans des bocaux.
En réunion, évitez les gobelets jetables et bouteilles en plastiques : place aux verres réutilisables et à la carafe !
10. Éviter les déchets lors de la pause déjeuner
Lorsqu’on qu’on opte pour un repas à emporter (que l’on déjeune en extérieur ou au bureau), la quantité de déchets générée est souvent considérable ! Boîte, gobelet, cannette, bouteille, couverts, sac… cette vaisselle jetable est-elle bien nécessaire pour quelques minutes seulement de déjeuner ? Le mieux est d’avoir avec soi sa propre lunch box (lavable et réutilisable) et de demander au restaurateur d’y placer les aliments. Une option zéro déchet ! Et si vous mangez assis au restaurant et que vous n’avez pas fini votre plat, la lunch box vous permettra d’emporter les restes, un bon geste anti-gaspi ! Pour les boissons, évitez les canettes et bouteilles à emporter, mieux vaut avoir votre propre gourde réutilisable.
Note : Pour votre santé et pour la protection de l’environnement, optez pour des restaurants qui proposent des plats à base de produits bio, locaux, de saison, et des plats végétariens.
11. Éteindre la lumière quand elle n’est pas nécessaire
Si vous le pouvez, placez votre bureau au près possible de la fenêtre pour bénéficier de la lumière naturelle du jour. Privilégiez les couleurs claires pour la déco (murs, sols, abats jour…) car elles réfléchissent mieux la lumière alors que les couleurs sombres l’absorbent. Si vraiment il fait sombre, essayez d’allumer seulement votre lampe de bureau plutôt que toute la pièce, avec une lampe à LED qui consomme peu d’électricité. Et quand vous sortez du bureau, éteignez la lumière ! 70 % des dépenses d’électricité pour l’éclairage peuvent être évitées en suivant ces quelques règles simples.
12. Freiner l’utilisation de la climatisation et du chauffage
Avant d’allumer la clim, essayez de vous rafraîchir avec un ventilateur, beaucoup plus économe en énergie. Aérer la pièce le matin, fermer les fenêtres et utiliser des protections solaires sur les vitres en journée pour vous protéger de la chaleur.
Utilisez la climatisation seulement quand la température dépasse 26 °C dans la pièce, en respectant un écart de 5 ou 6 °C avec l’extérieur pour éviter tout choc thermique. Et surtout n’oubliez pas de l’éteindre en partant !
L’hiver pour le chauffage, allumez-le seulement quand la température passe sous les 19°C. Éteignez-le quand vous aérez la pièce, quand vous partez en pause déjeuner, et éteignez-le ou baissez-le le soir quand vous quittez le bureau. Et surtout ne placez pas de meuble devant un radiateur afin que la chaleur puisse facilement se diffuser.
Si toutefois les températures sont réglées à l’échelle du bâtiment, n’hésitez pas à signaler tout problème. Une mauvaise programmation peut générer des surconsommations. La climatisation consomme jusqu’à 20 % d’énergie dans les grands immeubles de bureau, 50% pour le chauffage.
13. Économiser l’eau
Un employé de bureau en consomme 10 à 30 litres par jour, hors climatisation et restauration. Alors, on utilise les économiseurs d’eau des toilettes, on coupe l’eau quand on se savonne les mains et on signale toute fuite au service entretien. Si vous disposez d’une cuisine et d’un lave-vaisselle, optez toujours pour le mode éco de la machine. Le cycle de lavage dure plus longtemps mais est bien plus économe en énergie que les cycles rapides.
14. Opter pour un ménage écolo
Nettoyant multi-usages, nettoyant WC, nettoyant vitres, nettoyant pour le sol,… Proposez à votre prestataire d’utiliser des produits ménagers écologiques et biodégradables portant des écolabels. Ces produits tout aussi efficaces sont moins toxiques pour l’environnement et la santé car conçus avec des produits naturels sans substances issus de la pétrochimie. Choisissez également du papier toilette et de l’essuie-tout à base de papier recyclé et si possible non blanchi au chlore. Un éco-geste du bureau auquel on ne pense pas forcément !
15. Baisser ses émissions de CO2 pour les déplacements au bureau
Choisir d’aller au bureau en bus, en métro, en vélo, en covoiturage, plutôt que d’utiliser son scooter ou sa voiture seul(e), a un impact énorme sur l’environnement. Pour estimer les émissions de CO2 de vos trajets domicile-travail, voici un simulateur officiel à découvrir : monimpacttransport.fr. À titre d’exemple, sur 10 km le métro émet 76 fois moins de CO2 que la voiture, le TER 7 fois moins, et le bus près de moitié moins.
Si vous travaillez à moins de 5 km de votre domicile, privilégiez la marche ou le vélo, cela n’a que des avantages : zéro pollution, zéro embouteillage, pas de problème de parking. C’est plus économique, bon pour le moral et la santé ! Selon l’Organisation mondiale de la santé, 30 min d’activité physique quotidienne réduit de 30 % le risque de maladies (cardiovasculaires, diabète…).
Si votre bureau est situé un peu plus loin et/ou que vous ne souhaitez pas faire d’efforts physiques, optez pour un vélo ou une trottinette à assistance électrique. Optez sinon pour les transports en commun ou le covoiturage. Des solutions plus écologiques et plus économiques ! Le coût annuel moyen d’un trajet domicile-travail (10 km) est de 1 000 € en voiture et de 300 € en bus.
Astuce : Profitez du « forfait mobilités durables ». Cette aide facultative est accordée par les employeurs pour faciliter l’utilisation au quotidien de moyens de transport plus écologiques (vélo, covoiturage, véhicule partagé…). Exonérée d’impôt jusqu’à 700 € par an et par personne (dont 400 € maximum de frais de carburant), elle est cumulable avec la prise en charge à 50 % par les entreprises des abonnements de transport, dans la limite de 800 €. Les entreprises peuvent aussi adopter un Plan de mobilité employeur ou des dispositifs comme GoodWatt (prêts de vélos électriques pour les salariés).
Sources : ADEME