En 2022, pour répondre à des engagements écologiques et à une demande croissante des Français, la part de fermes engagées bio était de 14% (soit environ 60 000) dans l’ensemble du pays. Représentant une superficie totale de 2,88 millions d’hectares, cela fait de la France la plus grande surface biologique d’Europe.
Bien meilleur pour la santé, plus respectueux pour la planète et les êtres vivants, et plus équitable pour les producteurs, on vous explique pourquoi manger bio représente de nombreux avantages à tous les niveaux !
Qu’est-ce que l’alimentation bio ?
Opter pour une alimentation bio, c’est consommer des produits issus de l’agriculture biologique qui répondent à des critères bien précis. Afin d’obtenir les labels officiels AB (pour Agriculture Biologique) et l’Eurofeuille, les processus de production et de transformation de chaque aliment doit respecter un cahier des charges qui interdit plusieurs pratiques :
- L’usage de produits chimiques (pesticides, engrais, désherbants, etc.),
- les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés),
- L’ajout excessif d’additifs (au maximum 47 autorisés contre 300 pour les produits non bio),
De plus, les produits transformés doivent obligatoirement contenir 95% d’ingrédients biologiques.
L’agriculture bio prend également en compte le bien-être animal et est favorable aux producteurs locaux. C’est donc une alimentation plus saine mais aussi plus éthique et responsable.
Pourquoi manger bio ?
1. Pour votre santé
L’agriculture biologique évite l’utilisation de produits phytosanitaires, nocifs pour l’ensemble des êtres vivants et responsables de nombreuses maladies au sein de la population. En effet, l’usage de pesticides contamine tout d’abord l’air que nous respirons, ce qui peut être particulièrement dangereux pour les personnes vivant à proximité de terres agricoles.
Les agriculteurs sont d’ailleurs directement touchés sur leur lieu de travail et résident le plus souvent à proximité, ce qui multiplie les risques. Pour les populations résidant loin de ces zones, la contamination peut se faire également par la consommation d’eau et d’aliments pollués en amont, comme la viande d’animaux en contact régulier avec les produits chimiques, des poissons pêchés dans une eau contaminée, etc.
Certaines personnes sont plus fragiles et plus largement atteintes par une exposition aux pesticides. Il s’agit en premier lieu des enfants en bas âge, pouvant aussi être contaminés in utero, ce qui peut provoquer un retard dans leur développement mental, voire des malformations. Les pesticides seraient également responsables de cancers chez les enfants et plus particulièrement de la leucémie. Chez les adultes aussi, le risque de maladies est important. Greenpeace a d’ailleurs publié un rapport faisant état de l’impact sanitaire des pesticides à grande échelle afin d’alerter et d’essayer de protéger la population.
2. Pour préserver la biodiversité
De la même manière que pour les être humains, les produits phytosanitaires tels que les pesticides et autres désherbants ont un effet direct sur la biodiversité. Des insectes aux mammifères, tous les êtres vivants en contact prolongé avec les produits chimiques en sont gravement affectés. Cela atteint par exemple les abeilles et tous types d’insectes, ce qui a ensuite une incidence sur la chaîne alimentaire. Les oiseaux sont doublement touchés par l’usage des pesticides, d’abord par la contamination de l’air et des graines dont ils se nourrissent, et ensuite par la disparition d’une autre de leurs ressources alimentaires que représentent les insectes, disparaissant peu à peu.
La contamination concerne également tous les animaux qui ont été nourris avec des produits contenant des pesticides, et dont les effets auront notamment des conséquences sur les œufs ou le lait.
3. Pour lutter contre le réchauffement climatique
Dans les fermes biologiques, les agriculteurs utilisent des engrais dits organiques, tels que le compost ou le fumier. Ces fertilisants naturels permettent notamment de fixer l’azote présent dans l’air dans les terres, ce qui est bénéfique pour le climat. À titre de comparaison, l’agriculture conventionnelle fait l’usage d’engrais qui provoquent le rejet de protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre qui réchauffe l’atmosphère presque 300 fois plus que le CO2 ! Sachant que l’agriculture représente environ un quart de nos émissions, il semble indispensable de privilégier un mode de culture biologique et durable.
De plus, le fumier et le compost permettent également un meilleur emmagasinement du CO2 dans la terre grâce aux matières organiques qui les composent. Là encore, l’agriculture conventionnelle peut quant à elle aller jusqu’à émettre le double au niveau des émissions de CO2 dans l’atmosphère.
4. Pour favoriser le bien-être animal
Encadré par la réglementation européenne, l’élevage dans les fermes bio doit respecter la mise en œuvre de plusieurs pratiques afin de respecter le bien-être animal. Par exemple, tous les animaux doivent pouvoir sortir dehors, et profiter d’un espace intérieur suffisamment grand, aéré et lumineux leur permettant de bouger aisément. Cela aide notamment à prévenir les maladies et à les garder en bonne santé. De plus, tous les animaux sont également nourris avec des produits bio, et leur souffrance est réduite au maximum, jusqu’à l’abattage.
Ces différentes règles permettent donc aussi d’obtenir des produits alimentaires plus qualitatifs en raison d’un traitement bien plus respectueux de l’animal. Ce qui va donner, par exemple, un meilleur lait de vache, ou encore une viande plus tendre et souvent plus riche en lipides.
5. Pour aider l’économie locale
En règle générale, le fonctionnement d’une ferme bio va nécessiter d’employer davantage de main-d’œuvre qu’une exploitation agricole conventionnelle. De plus, environ une structure bio sur quatre va procéder à la transformation (de la totalité ou d’une partie) de sa production directement à la ferme. Cela contribue notamment au développement d’une économie locale et réduit donc l’impact environnemental lié habituellement aux transports.
En France, 83% des produits bio consommés sont produits dans notre pays. Cette dynamique renforce donc une économie locale. Les circuits courts se développent de plus en plus grâce aux ventes directement dans les fermes, ou encore grâce aux AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) qui créent un lien direct entre des producteurs et des groupes de consommateurs qui peuvent alors profiter de bons produits bio à des prix raisonnables.
6. Pour manger des produits de meilleure qualité
Grâce à une culture des fruits et légumes plus rigoureuse et sans pesticide, les produits bio ont souvent meilleur goût. Leur saveur est notamment due au fait qu’ils contiennent en moyenne 30% d’eau en moins, ce qui a pour effet d’améliorer leur teneur en nutriments ainsi que leur arôme naturel.
Concernant les produits d’origine animale, et comme évoqué précédemment, le mode d’élevage de chaque espèce a une incidence directe sur la qualité des aliments. Le fait qu’ils soient eux aussi nourris avec des produits bio et traités avec davantage de respect garantit ensuite des produits aux valeurs nutritives supérieures par rapport à ceux issus d’une agriculture conventionnelle.
FAQ
Il est conseillé d’acheter vos produits bio dans les boutiques spécialisées comme Naturalia, Biocoop, ou encore La Vie Claire par exemple.
Il existe des sites ou des annuaires en ligne qui répertorient plusieurs AMAP en France. Mais depuis 2021, la plateforme Frais et Local permet à tous ceux qui le souhaitent de trouver des producteurs bio à proximité de leur lieu de résidence.
Manger bio est meilleur pour votre santé, permet de préserver la biodiversité et l’environnement, protège les sols et les nappes phréatiques, favorise le bien-être animal et le commerce équitable, et vous permet de consommer des produits de meilleure qualité à tous les niveaux.
