La campagne publicitaire engagée par Biocoop du 15 au 30 septembre 2014 pour inciter les consommateurs à ne pas acheter de pommes traitées chimiquement était osée. Et bien évidemment les associations représentant les producteurs non bio de ce fruit, Interfel (association interprofessionnelle des fruits et légumes frais), l’ANPP (association nationale pommes poires) et la FNPF (fédération nationale des producteurs de fruits) ont aussitôt réagi, en accusant Bioccop de causer un dommage à toutes les filières et d’induire le consommateur en erreur, et demandé réparation à la justice. Mais une ordonnance de référé en date du 28 octobre 2014 émise par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris vient tout simplement de rejeter leur requête. Il a en effet estimé que la campagne publicitaire de Biocoop n’était pas susceptible de causer un dommage imminent aux 3 associations demanderesses ; n’était en rien trompeuse pour les consommateurs et n’altérait pas leur comportement économique ; et que que les chiffres avancés par Biocoop dans la publicité étaient exacts puisqu’ils résultent d’une étude de l’Inra.
Ainsi, donc, il est possible et légal, en France, d’alerter les consommateurs sur les risques pour la santé liés à l’utilisation des produits chimiques de synthèse (engrais et pesticides) dans l’agriculture intensive et de promouvoir les produits bio. C’est une très bonne nouvelle…. Et merci à Biocoop d’avoir pris des risques pour le démontrer.
Stella Giani