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Éco-score textile : où on est en concrètement en 2023 ?

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Par Bioaddict

Après le nutri-score pour l’alimentation, il y a l’éco-score pour quantifier l’impact environnemental d’un produit. Alors de quoi s’agit-il ? S’applique-t-il à l’industrie textile ? Quelles sont les marques qui l’affichent ? Découvrez les réponses.

Qu’est-ce que l’éco-score textile ?

L’éco-score à pour objectif de qualifier l’impact environnemental d’un produit. Matière première, confection, ressources utilisées… tout le processus de fabrication est passé au crible. L’objectif est de favoriser la transparence et les produits respectueux de l’environnement. Mais au-delà de la commercialisation de produits écoresponsables, l’idée est aussi de lutter contre le greenwashing et la communication pour le moins hypocrite de certaines marques. Et oui, devant l’intérêt grandissant des consommateurs pour l’écologie, de nombreuses entreprises affichent leur engagement environnemental, sans aucune action derrière. Avec l’éco-score, les marques qui prétendent être éco-friendly devront prouver cette allégation.

Comment ? Grâce à une note de A à E estimée selon la méthodologie PEF (Product Environmental Footprint, ou empreinte environnementale de produit). Cette méthode permet alors de calculer son empreinte environnementale sur la base de critères fiables, vérifiables et objectifs. Par exemple, les émissions de gaz à effet de serre, la destruction de la biodiversité ou encore la consommation de ressources naturelles.

La méthodologie PEF a été initiée par la Commission européenne sous forme de recommandations. Et dès le 1er janvier 2024, il ne s’agira plus seulement d’une option, mais d’une obligation. En effet, à partir de cette date, la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impose “l’affichage de l’impact environnemental des biens et services”.

Bon à savoir : l’éco-score ne prend actuellement pas en compte la durabilité des vêtements. Alors même si le cycle de vie se veut respectueux de l’environnement, un vêtement qui se jette après 3 mois d’utilisation n’est en rien écologique. Une prise en compte de ce critère rendrait l’éco-score encore plus pertinent.

L’éco-score est-il déjà appliqué dans l’industrie du textile ?

Si l’affichage d’un éco-score n’est pas encore obligatoire, les entreprises ont toutefois la possibilité de prendre de l’avance sur 2024. Pour cela, les marques textiles peuvent utiliser Peftrust. Cet organisme de conformité indépendant se charge alors d’attribuer une note aux entreprises en utilisant la méthode PEF.

Au-delà de l’éco-score, la loi AGEC 10 février 2020 (la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) impose déjà aux entreprises de l’industrie textile plusieurs obligations en matière de transparence environnementale. Voici quelques exemples :

  • L’obligation d’informer le consommateur des « qualités et caractéristiques environnementales » des produits. Par exemple, l’indication géographique de certaines étapes du processus de fabrication, la part de matériaux recyclés, la présence de micro-fibres ou de matières dangereuses
  • L’interdiction de certaines allégations environnementales, comme “respectueux de l’environnement”, “biodégradable”, … afin de lutter contre le greenwashing.
  • L’étiquette info-tri dans le but de guider les consommateurs sur le tri de leurs vêtements à la fin du cycle de vie.

Quelles marques affichent leur volonté d’appliquer un éco-score textile ?

Plusieurs marques ont déjà anticipé l’affichage de leur étiquette écologique. C’est notamment le cas de Lagoped, la première marque textile à avoir affiché son éco-score. Et pour cause, elle s’approvisionne et fabrique déjà ses vêtements en Europe.

D’autres marques françaises se sont également engagées dans des démarches écoresponsables qui vont dans le sens de l’éco-score. Décathlon par exemple affiche une démarche « d’écodesign visant à réduire l’impact environnemental des produits » de deux façons : en utilisant des matières durables et avec des procédés de fabrication avec moins d’impact environnemental. celio affiche exactement la même démarche avec son programme FEED GOOD : 59% des jeans de celio affichent ainsi un score EIM le plus favorable à l’environnement. Leur gamme de jogging homme n’affiche pas encore le même genre de score, mais celio a d’ores et déjà exprimé son intention d’orienter tous ses produits dans le sens d’un meilleur « éco-score ».

Et Décathlon et celio ne sont pas les seules : Okaïdi, Lacoste, Aigle, Chantelle, Dim, Hanes, Bonobo, Tape à l’œil, Pimkie, Jules ou encore Grain de Malice témoignent elles aussi de leurs engagements pour l’environnement.

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