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L’autopartage, qu’est-ce que c’est ?

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Par Bioaddict

Bien qu'il ne soit pas le plus connu des modes de déplacement alternatif, l'autopartage est avantageux à plus d'un titre. Découvrez comment on peut utiliser la voiture de façon plus économique et moins polluante.

L’utilisation de la voiture est parfois incontournable. Toutefois, un véhicule coûte cher (essence, assurance, entretien) et il pollue indéniablement. Alors comment faire pour utiliser une voiture le plus simplement du monde, sans se ruiner et en préservant ses convictions écologiques ? Une solution : l’autopartage.

L’autopartage c’est la mise en commun d’une flotte de voitures au profit d’abonnés. Derrière cette définition se cache un principe simple : disposer d’une voiture le temps d’un déplacement occasionnel sans en être le propriétaire. Terminés les soucis d’assurance, d’entretien et de stationnement, l’abonné ne s’occupe plus de rien sinon de réserver quand il le désire un véhicule en libre service garé dans un parking à proximité de chez lui, pour le trajet de son choix et pour une durée limitée. Le reste du temps, la voiture est utilisée par d’autres  » autopartageurs « .

Un système souple et simple d’utilisation puisque la réservation et l’accès aux véhicules sont facilités par les nouvelles technologies. Les voitures sont ainsi disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Au-delà de ces considérations pratiques, l’autopartage assure une utilisation nettement plus raisonnée, économique et écologique de la voiture. Il permet en effet de générer de réelles économies à ses abonnés. A titre d’exemple, la voiture d’un particulier coûte environ 4 550 € par an avec l’autopartage, le coût est de 2 500 € par an pour 5000 kilomètres environs et est pris en charge par la société offrant le service d’autopartage. Le tout en réduisant le nombre de véhicules en circulation et en stationnement : une voiture partagée remplace entre quatre et huit voitures privées. Ce qui permet d’économiser jusqu’à 1,2 tonnes1 de CO2 par usager, soit à peu près 60 % de ce que l’on rejette en moyenne par an en se déplaçant !

A ce titre, et considérant que l’autopartage répondait à un vrai besoin (70 % des trajets effectués par ce moyen ne pourraient pas être faits autrement qu’en voiture), le Grenelle de l’environnement a largement soutenu son développement. Ainsi, la loi Grenelle définit et prévoit la création d’un label  » autopartage  » qui est attribué et utilisé dans des conditions fixées par décret. Des places de stationnement pourront être réservées aux véhicules labellisés. Ce décret est en cours de finalisation. L’attribution du label n’est pas une condition d’exercice de cette activité mais un signe distinctif d’excellence. Sa création est de nature à favoriser le développement de l’autopartage et à contribuer ainsi aux objectifs de lutte contre la pollution et de la limitation de la congestion urbaine.

Conséquence directe ou indirecte du Grenelle de l’environnement, le nombre d’abonnés a explosé entre 2006 et 2010 (ils étaient près de 25 000 en 2010 contre 6 000 en 2006) et à ce jour, plus de 30 villes françaises disposent d’un ou plusieurs services d’autopartage…

Enfin, l’autopartage peut aussi exister entre particulier, dans la sphère privée d’un voisinage de quartier où les riverains s’organisent entre eux pour le prêt et l’utilisation d’un véhicule ou en passant par des sites internet dédiés à l’autopartage entre particuliers.

Info+

L'autopartage en chiffres

- 100 000 : les services d'autopartage sont principalement installés dans les villes de plus de 100 000 habitants.

- 5 : comme 5 heures, soit la durée moyenne d'un trajet, l'utilisation principale se faisant durant le week-end

- Entre 50 et 60 : c'est en km, la distance moyenne par trajet

- 20 à 25 : c'est le ratio moyen d'adhérents par véhicule

- 253 : c'est le nombre de stations à Paris, ce qui représente le record en France. La capitale compte 10 680 adhérents et 582 véhicules (chiffres janvier 2010)

- 35 000 à 70 000 : c'est le nombre de personnes pratiquant l'autopartage dans la sphère privée : autopartage entre amis, voisins, collègues sans aucune structure juridique spécifique

- 1 000 : c'est le nombre de véhicules autopartagés disponibles en 2010

- 20 000 à 25 000 : c'est le nombre d'abonnés à un service d'autopartage (contre 6 000 en 2006, soit une augmentation de + de 400 % de la clientèle en 4 ans).

- 12 500 : c'est le nombre de kilomètres effectués par les véhicules partagés en un an, quasiment autant que la moyenne nationale (13 000 km).

- 1/5 : c'est la proportion des ménages remplissant les critères objectifs favorables à l'autopartage

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