- L’étude NutriNet-Santé a été réalisée par des chercheurs français sur 95 442 personnes sur 7 ans, dont 79% de femmes.
- Les émulsifiants de E460 à E468, ainsi que E339, E471, E472, E472b et E472c sont particulièrement concernés par les risques de maladies cardiovasculaires.
- Notre alimentation quotidienne se compose de 30 à 60% d’aliments ultra-transformés.
De nombreux produits ultra-transformés se composent d’additifs alimentaires, des gâteaux aux sucreries, en passant par les boissons aromatisées.
Le 6 septembre 2023, le British Medical Journal a publié une étude annonçant que les maladies cardiovasculaires pouvaient avoir un lien direct avec la consommation de produits alimentaires comprenant des additifs.
Une étude alarmante sur les risques de la consommation d’additifs alimentaires
Pour obtenir ce résultat, les chercheurs français qui ont mené l’étude NutriNet-Santé ont analysé l’alimentation de 95 442 adultes français volontaires durant 7 ans, de 2009 à 2021. Datant du mercredi 6 septembre, l’étude publiée dans le British Medical Journal a alors pu permettre de démontrer que les maladies cardiovasculaires avaient plus de risque de se développer à cause des additifs alimentaires que nous consommons chaque jour dans notre assiette. À l’issue de cette étude, les chercheurs ont notamment découvert que les codes E460 à E468 des additifs alimentaires émulsifiants étaient en cause. Au cours de l’étude, les participants devaient enregistrer assidûment leur alimentation afin que les chercheurs puissent l’analyser afin de vérifier la présence, ou non, ainsi que la quantité d’émulsifiants. D’après les chercheurs :
“Les émulsifiants peuvent perturber le microbiote intestinal et augmenter le risque d’inflammation, entraînant une susceptibilité potentiellement accrue aux problèmes cardiovasculaires.”
Dans l’industrie alimentaire, la plupart des produits ultra-transformés sont dotés d’additifs, et en particulier d’émulsifiants, afin de prolonger la durée de conservation des aliments et de leur donner une meilleure texture et apparence. D’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’alimentation de la population européenne et d’Amérique du Nord se nourrit de 30 à 60% d’aliments ultra-transformés. En plus des risques liés au développement de maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 dus à la présence d’additifs dans leur composition, les aliments ultra-transformés pourraient également être l’une des causes de l’accroissement de la mortalité et de l’obésité.
Des aliments plus concernés que d’autres par la présence d’émulsifiants
L’étude NutriNet-Santé partagée par l’Inserm a notamment révélé que les aliments régis par les codes E339, E460, E466, E471, E472, E472b et E472c étaient des additifs particulièrement concernés par le risque de contracter une maladie cardiovasculaire. D’après l’Inserm, les résultats de l’étude ont notamment prouvé que la consommation de l’additif E472b à travers divers produits alimentaires ultra-transformés pouvait entraîner un risque plus élevé de maladies cérébrovasculaires et cardiovasculaires. Présent dans une majorité d’aliments proposés dans les supermarchés, en particulier parmi les gâteaux, biscuits, glaces et bonbons, il est alors difficile d’empêcher les enfants d’en consommer régulièrement.
❤️🩹Une nouvelle étude suggère une association entre la consommation d’#additifs alimentaires #émulsifiants et un risque accru de maladies cardiovasculaires.
— Inserm (@Inserm) September 7, 2023
Ces additifs figurent parmi les plus couramment utilisés dans les aliments industriels.
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Préserver la santé des consommateurs grâce à l’information
Afin de rassurer les consommateurs, l’Inserm a tout de même publié un communiqué de presse en vue de rappeler que cette étude était une simple observation et connaissait quelques limites. En effet, environ 79% des volontaires ayant participé à cette étude étaient des femmes, ce qui doit être pris en compte. Néanmoins, les résultats de cette étude doivent être accueillis comme une connaissance supplémentaire qui permettra de réajuster la réglementation en vigueur concernant la présence des additifs dans les produits alimentaires. Avec ces nouvelles informations, l’Inserm tenait avant tout à informer les consommateurs afin de les aider à mieux préserver leur santé et à connaître davantage la composition des aliments qu’ils consomment quotidiennement.