D’après l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), environ 93 % des tonnages d’antibiotiques vendus sont attribués aux animaux dont les produits sont destinés à la consommation humaine.
La consommation de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2007 s’est établie à près de 1348,87 tonnes.
Ce sont les lapins de chair qui remportent la palme des plus gros consommateurs d’antibiotiques.
Ils détiennent 10, 35 % de la part du tonnage soit 139, 61 tonnes d’antibiotiques. Ces lapins avalent donc 7 fois plus de traitements que les porcs et 32 fois plus que les volailles pour une production de viande à quantité égale !
Les amateurs de lapins devraient donc se tourner vers les élevages bio certifiés AB.
Ces élevages utilisent l’homéopathie, les extraits de plantes et les oligo-éléments pour les soins. Si des substances autres que celles-ci sont prescrites, c’est à titre exceptionnel et sont notifiées dans le carnet d’élevage : la nature du produit, la durée du traitement et le délai d’attente (le délai d’attente est doublé par rapport au délai d’attente légal ou, en l’absence de délai légal, est fixé à quarante-huit heures).
Des vaccins sont administrés si une zoopathie a été remarquée dans une zone déterminée dans laquelle se trouve l’unité de production. Lorsque la vaccination est prescrite par un vétérinaire (après analyse par exemple) elle n’est pas comptabilisée comme un traitement.
Les traitements doivent être pratiqués à moins d’un mois de l’abattage. A base de médicaments vétérinaires allopathiques chimiques de synthèse ou d’antibiotiques, ils sont limités à deux maximum par an pour les lapins reproducteurs. En revanche, les lapereaux destinés à la consommation ne peuvent en recevoir qu’un seul.
Alors faites bien attention à ne pas vous retrouver avec plus de médicaments dans votre assiette que de civet de lapin !
Emilie Villeneuve