Convaincus ou amateurs de produits bio, vous avez forcément entendu parler du réseau Générations Futures ou de son étude sur les pesticides ingérés quotidiennement par les enfants, parue l’année dernière, à la même période. L’enquête montrait qu’en une journée, un enfant de dix ans ingère pas moins de 81 substances chimiques différentes.
Les résultats alarmants qui en ressortaient ont provoqué de nombreuses réactions. Certaines personnes sceptiques sur l’alternative du bio avaient écrit à Générations Futures, souhaitant savoir si il y avait une réelle différence entre les menus non bio étudiés et des repas composés avec les mêmes aliments issus de l’agriculture biologique.
L’association est donc partie en quête de réponses, entre septembre et décembre 2011, en se concentrant sur les résidus de pesticides. Pourquoi s’intéresser uniquement aux pesticides ? « La grande différence entre les pratiques culturales et de stockage des aliments bio et non bio réside dans l’usage, ou non, de pesticides de synthèse » explique Générations Futures dans son communiqué publié aujourd’hui. En outre, comme le rappelle l’association, certains sceptiques avancent l’argument que les cultures ne se font pas sous cloche et que donc, les champs bio pourraient être contaminés par des pesticides pulvérisés sur les champs conventionnels.
Des résultats sans appel, en faveur du bio !
Générations Futures a comparé les teneurs en résidus de pesticides des fruits, légumes et céréales de ses « menus toxiques » (définis pour l’étude de 2010) avec les mêmes aliments issus de l’agriculture biologique analysés cette année.
Voici les principales conclusions des analyses de résidus de pesticides sur les repas bio ou non bio d’une seule journée :
• 0 résidu de pesticides dans les fruits et légumes bios analysés contre 37 dans les
conventionnels (ce qui représente 27 molécules différentes)
• 1 molécule en résidu de synergisant dans 2 échantillons de pain à des doses très faibles en bio
• Il ya 223 fois moins de résidus de pesticides en moyenne dans les aliments bios analysés que dans les aliments conventionnels
• 17 résidus de pesticides suspectés d’être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens dans les produits non bio analysés contre 1 seul détecté en bio
« Ces éléments montrent clairement que la non présence de résidus de pesticides dans les aliments bio préserve le consommateur des risques éventuels dus à la présence de nombreux résidus de pesticides dans les aliments conventionnels dont certains sont suspectés d’être cancérigènes ou pouvant perturber le système endocrinien », a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
Olivia Montero
