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Des mesures doivent être prises pour soutenir les agriculteurs bio selon la FNAB

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Par Bioaddict

En ce 20 septembre 2023, l’Agence Bio vient de publier le tout premier baromètre sur le moral des agriculteurs bio.

Même si les agriculteurs bio semblent confiants quant à l’avenir de la crise du bio, ils sollicitent tout de même l’aide du gouvernement afin que celui-ci prenne réellement conscience de la situation actuelle et débloque des fonds en vue de les accompagner dans cette période difficile.

En effet, des fonds supplémentaires de la part des pouvoirs publics pourraient permettre aux agriculteurs et agricultrices bio de continuer de s’investir dans ce mode de production et d’inciter la population à revoir son alimentation en vue de préserver davantage la planète et sa santé.

Les agriculteurs réclament le déblocage de fonds supplémentaires pour faire face à la crise

Malgré le déblocage d’un fonds d’urgence de 70 millions d’euros en 2023 pour aider les agriculteurs à se relever et à tenir bon durant cette crise du bio, il était couru d’avance que celui-ci serait bien insuffisant face à la perte financière s’élevant à 150 millions d’euros en 2022. Même si le besoin d’une aide financière supplémentaire reste une nécessité, les critères en vigueur quant à ce mode de production provoquent également des débats chez les agriculteurs et agricultrices bio.

En effet, Philippe Camburet, président de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), évoque le désespoir des agriculteurs bio à ne pas pouvoir demander de l’aide du fait de la contrainte du double critère, bien trop restrictive.

Avec le durcissement des critères de trésorerie, les agriculteurs bio peinent à déposer un dossier en vue de réclamer de l’aide afin de pérenniser leur activité. Pour encourager les agriculteurs bio à demander de l’aide via le dépôt d’un dossier auprès du ministère, la FNAB propose au gouvernement de revoir certaines règles en vue de réintégrer les salaires non perçus. Réintégrer des apports de trésorerie en fonds propres pourrait également apporter un grand soutien aux agriculteurs et agricultrices bio en cette période bien complexe.

Des outils de régulation permettront de stabiliser la situation

Après avoir fortement touché le chiffre d’affaires généré par la vente de fruits et légumes, porc et lait, la crise semble maintenant impacter les grandes cultures. D’après la FNAB, la demande concernant l’agriculture bio connaît une baisse particulièrement importante, ce qui explique la nécessité d’outils de régulations en vue de limiter les risques de perte de revenus. Selon Arvalis, l’institut technique agricole, si rien n’est mis en place, le chiffre d’affaires pourrait connaître une baisse de plus de 30%, ce qui impacterait fortement la survie des fermes en grandes cultures.

À l’heure actuelle, il a notamment été relevé que la filière blé tendre était la plus impactée avec une perte de 60 millions d’euros sur une seule et unique production, ce qui représente environ 100 à 150 euros de moins par tonne. Bien que certaines mesures permettent aux agriculteurs bio de tenir bon, cela est loin d’être suffisant pour leur apporter le soutien dont ils ont besoin. Philippe Camburet tient notamment à ajouter que de nombreux outils de régulations pourraient s’avérer particulièrement utiles. Il met notamment en avant l’achat des stocks par l’État. Fonctionnant notamment sur la production traditionnelle, ces mesures devraient également permettre de soutenir les filières bio.

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