- L’étude réalisée pour Nature Food a révélé qu’un régime vegan pouvait réduire de 75% l’utilisation des terres agricoles, de 66% le déclin de la biodiversité et de 54% l’utilisation de l’eau.
- La consommation de produits laitiers et de viande serait responsable à hauteur de 60% des émissions de gaz à effet de serre selon le Giec.
Une étude révélatrice de l’impact de nos habitudes alimentaires sur la planète
Regroupant une équipe de chercheurs de l’université d’Oxford, l’étude réalisée pour Nature Food visait à étudier l’impact des habitudes alimentaires de la population sur la planète. Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont évalué les habitudes alimentaires de 55 000 Britanniques regroupant :
- Des grands carnivores mangeant plus de 100 grammes de viande par jour
- Des petits carnivores mangeant moins de 50 grammes de viande par jour
- Des consommateurs de poisson
- Des végétariens
- Des végétaliens
- Des personnes vegan
Pour que l’étude soit la plus juste possible, les chercheurs se sont également penchés sur les différents modes de production des aliments puisque l’approvisionnement ainsi que les méthodes de production pourraient entraîner une variation de la charge environnementale des aliments.
L’étude de l’utilisation des terres, de la perte potentielle de biodiversité ainsi que du risque de pollution des eaux peuvent également permettre d’évaluer l’impact des habitudes alimentaires sur la planète. Selon les résultats obtenus grâce à l’étude de Nature Food, adopter un régime alimentaire vegan contribuerait à la fois à réduire l’utilisation des terres de 75%, l’utilisation de l’eau de 54% ainsi que le déclin de la biodiversité de 66%. Lors de leur analyse des différents profils de consommateurs, les chercheurs ont également constaté qu’une différence d’environ 30% de l’impact environnemental des habitudes alimentaires des grands et faibles consommateurs de viande pouvait être observée.
D’autres avantages à l’élimination de la viande de notre alimentation
Une seconde étude publiée par Nature Food et datant de novembre 2022 avait également démontré que réduire sa consommation de viande, voire la supprimer de son alimentation, aurait un impact positif sur la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine. À l’université de Leyde, située aux Pays-Bas, des chercheurs néerlandais ont notamment mis en avant le fait que 60% de la production agricole provenant des cultures russes et ukrainiennes servait à nourrir essentiellement les animaux. De ce fait, réduire ou éliminer la viande de son alimentation permettrait d’utiliser ces terres agricoles afin que celles-ci servent à combler les carences de production en Ukraine et en Russie. De plus, une alimentation 100% vegan entraînerait également une plus faible consommation d’eau ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Réduire son empreinte carbone grâce à l’adoption d’un régime vegan
Dans le cadre de l’évènement annuel “le mois de janvier sans viande”, 19 employés du magazine scientifique britannique The New Scientist se sont prêtés au jeu afin de prouver que manger vegan pouvait avoir un véritable impact écologique et aider à réduire son empreinte carbone au quotidien. Afin d’analyser les résultats de l’impact environnemental de ce régime sans viande, bien que cette étude n’ait aucune réelle valeur scientifique, le magazine scientifique britannique s’est associé avec les chercheurs travaillant sur le programme LEAP (Livestock, environnement and people) dépendant de l’université d’Oxford. Lancé en 2014, le mouvement “Janvier vegan” tend à inciter la population à éliminer la viande de son alimentation pendant un mois en vue d’adopter une consommation plus éthique et préserver la planète.
Si nous nous référons à l’étude réalisée par le Giec, les produits laitiers ainsi que la viande seraient responsables de plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre, alors qu’ils contribuent à seulement 18% des calories quotidiennes nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Sur les 16 salariés ayant participé au mois de janvier sans viande, 3 consommateurs étaient végétariens et 3 autres pescétariens, une consommation sans viande mais composée de poisson. À l’issue de ce mois de test, les chercheurs ont constaté que le changement de régime alimentaire de l’ensemble des participants avait permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 53%, et de 42% uniquement pour les végétariens.