Qu’est-ce que le flexitarisme ?
Le flexitarisme s’est développé aux Etats-Unis dans les années 90 et concernerait environ 1/3 des ménages français aujourd’hui (source IFOP 2020).
Le mot flexitarien, de l’anglais flexitarian, a été intégré en 2018 dans le dictionnaire Robert en tant que mot-valise provenant de la contraction de « flexible » et « végétarien ». La définition donnée est la suivante : « Qui limite sa consommation de viande, sans être exclusivement végétarien ».
Autrement dit, les flexitariens sont des végétariens qui se permettent des « écarts » occasionnels (consommation de viandes, de poissons), car ils n’arrivent pas – ou ne veulent pas – s’enfermer dans un régime alimentaire plus strict.
Les grands principes du régime flexitarien
Une grande souplesse
Dans cette façon de se nourrir, il n’y a pas d’interdit. En pratique on continue de consommer toutes sortes d’aliments, seules la fréquence et la quantité vont varier.
Cette souplesse se retrouve également en ce qui concerne la manière d’instaurer le flexitarisme dans son quotidien. En effet, il n’y a pas de règles quant à la manière de devenir flexitarien. Certains le deviendront progressivement, d’autres de manière plus radicale.
Par exemple, on trouve souvent des témoignages d’individus qui n’achètent plus de viande chez eux mais qui s’autorisent la consommation de produits animaux à l’extérieur.
Il est possible également d’instaurer un nombre précis de repas carnés hebdomadaire, puis les réduire ensuite progressivement en faveur de repas végétariens.
Il appartient à chacun de trouver le bon compromis, au rythme qui lui conviendra le mieux.
Moins de produits animaux mais de meilleure qualité
Surveiller les emballages, les labels, la provenance, se renseigner davantage de manière générale. Éviter les aliments ultratransformés
Accroître la part des protéines végétales
Ici, la question récurrente est celle de savoir par quoi remplacer la viande et le poisson.
Plusieurs alternatives peuvent être présentées :
- les simili-carnés (produits d’imitation) mais avec modération car ils demeurent des produits transformés dont la qualité varie fortement.
- le seitan, le tofu, les protéines de soja texturées, le tempeh
- les céréales complètes : sarrasin, quinoa, riz, millet, avoine…
- les légumineuses : pois chiches, lentilles, haricots, pois cassés, …
- les algues, qui sont riches en iode
- les graines oléagineuses (chia, chanvre, lin, sésame…) et fruits à coques (noix, amandes, noisettes, …)
Augmenter la consommation de fruits et légumes
Les fruits et légumes frais apportent de nombreux nutriments indispensables (vitamines, minéraux et oligo-éléments) et sont riches en antioxydants bénéfiques contre les radicaux libres à l’origine du vieillissement prématuré et des maladies dégénératives.
Ils sont également riches en fibres dont la majorité des Français ne consomment pas assez.
En pratique
De nos jours on peut trouver des exemples de recettes végétariennes dans de nombreux livres de cuisine, ainsi que sur les blogs et réseaux sociaux. De plus en plus de restaurants proposent également des alternatives végétales.
Quels sont les avantages d’être flexitarien ?
Santé
Limiter la part de produits d’origine animale dans son alimentation permet de réduire d’autant les inconvénients de ceux-ci :
- Leurs acides gras saturés peuvent être délétères, notamment en ce qui concerne la formation d’un surplus de graisse au niveau du ventre. Or celui-ci est fortement impliqué dans le développement des maladies dites de civilisation ; diabète de type II, prédiabète, hypertension, surpoids. La viande (rouge notamment) est classée cancérigène depuis 2015.
- S’agissant des poissons, et en particulier les gros poissons, on sait qu’ils apportent une grande quantité de métaux lourds dont les conséquences pour l’organisme peuvent être graves en excès.
- Enfin, limiter sa consommation de produits carnés c’est également limiter son exposition aux toxiques (les antibiotiques notamment) et les risques de crises sanitaires (à l’image de la vache folle).
Environnement
L’alimentation moderne engendre une forte pollution environnementale. L’industrie et l’élevage ont de réels impacts négatifs sur les ressources en eau, la déforestation, la pollution par les nitrates, la pollution des nappes phréatiques, l’émission de gaz à effet de serre et bien plus. En réduisant notre consommation d’aliments d’origine animale nous permettons donc de diminuer notre impact global sur la planète, afin de la préserver, d’éviter un épuisement des ressources, et assurer le futur des générations à qui nous la léguerons.
Éthique
Devenir flexitarien c’est effectuer un premier pas vers une éthique en faveur des animaux. En effet, nous rappelons que ce sont 70 milliards d’animaux terrestres qui sont tués chaque année dans le monde, dont 3 millions d’animaux par jour rien que sur le territoire français.
Social et économique
Par ailleurs, sur un aspect économique, la viande et le poisson coûtent de plus en plus cher. Réduire leur consommation permet donc d’économiser pour réserver son argent à d’autres priorités, comme celle de favoriser les aliments d’origine biologique par exemple. Et par les temps qui courent ce n’est pas à négliger !
Socialement, on s’évite les éventuels désagréments et/ou conflits que pourrait faire naître un régime végétarien, par exemple lors des sorties au restaurant, en famille ou pendant des voyages. On peut alors faire une sorte d’acte militant « déculpabilisé ».
Et les inconvénients ?
Si l’alimentation est déséquilibrée, il faut veiller à ne pas amplifier ou créer de carences (notamment en fer, zinc, vitamine B12 et EPA/DHA). En cas de doute, on n’hésite pas à aller consulter un professionnel.
Certains individus peuvent avoir du mal à digérer certains aliments qu’ils n’avaient pas l’habitude de consommer (les légumineuses notamment). Pour y remédier, il suffit de prendre le temps et d’augmenter au fur et à mesure les quantités afin que l’organisme puisse s’adapter progressivement.
Parfois cela peut également engendrer des difficultés sur un plan social lorsque les choix ne sont pas compris ou non assumés.
FAQ
Un végétarien ne consomme ni viande ni poisson, mais mange des œufs et des produits laitiers. Un végétalien ne consomme aucun aliment d’origine animale (viande, poisson, œufs, produits laitiers, miel…) Un vegan est une personne qui exclut de son mode de vie tout ce qui engendre une exploitation animale : au-delà de l’alimentation cela concerne également les vêtements, les loisirs, les cosmétiques… Enfin comme nous l’avons vu, un flexitarien essaye de diminuer la quantité de chair animale consommée.
Perdre du poids n’est pas le but de ce courant alimentaire qui n’est pas un régime à proprement parler. Néanmoins, les produits carnés sont sources d’acides gras saturés qui ont tendance à avoir un effet négatif et être stockés para l’organisme lorsque consommés en excès. Réduire leur quantité peut donc permettre une meilleure santé métabolique en général et avoir pour conséquence de se délester de quelques kilos superflus.
Tous les aliments peuvent être consommés dans le cadre d’un régime flexitarien. Le but est de limiter la consommation de viandes et de poissons et d’appliquer les principes que nous venons d’énoncer.